La Galette des Reines
Écrire d’après le réel et faire œuvre poétique pour le théâtre
À l’heure des comptes… des contes.
Notre désir est de mettre en lumière de femmes dont il est rare d’entendre le propos, de celles qui ne pratiquent pas l’art du discours, de ces femmes rebelles qui témoignent de la liberté d’agir et de penser.
Ces femmes de générations et de conditions sociales différentes ont chacune un rapport particulier à l’argent, dans la volonté d’en acquérir par elles-mêmes et pour elles-mêmes. Leurs propos nous interrogent sur notre propre relation à l’argent, nos certitudes notre morale et nos choix. Provoquant désir ou répulsion, l'argent est omniprésent dans notre vie, dans nos relations aux autres, de l'avarice à la prodigalité, des achats compulsifs au surendettement.
Ce n’est pas une apologie du délit sinon celle de la désobéissance, une rébellion à petite échelle face à la loi. Une ode à la poésie du langage parlé dont l’humour dévoilé évite toute tentation de jugement moral.
Le passage du récit à l’écriture musicale
Nous avons relevé et retranscrit avec précision et détail les tonalités, les variations et volume de la voix, les hésitations, les tremblements, les mots ébauchés, les soupirs, les rires, les silences, les respirations, tout ce qui fait la singularité d’une langue parlée. Sensibles à la poésie sonore, nous avons créé une partition respectant le rythme du montage des documents radiophoniques.
Un enjeu pour les comédiennes, travail sur partition et travail à l’oreille
Deux sources d’écritures, graphiques et sonores nourrissent le jeu des comédiennes avec une contrainte supplémentaire. grâce à l’emploi d’une oreillette. le reportage sonore diffusé dans l’oreille est garant du tempo de la partition qui se joue en direct. Ce cadre rythmique extrêmement rigoureux et précis ainsi que les variations sonores, font de Camille et Rozenn des interprètes musicales, à distance avec une interprétation psychologique des personnages.
Crédit photo Jeanne Paturel